Quelques éclaircissements sur la question de l’engagement dans les relations amoureuses

Peur de l’engagement…


Quelques rappels

« S’engager » dans une relation amoureuse (en se mettant en couple, en concevant des projets communs, en achetant des meubles, un appartement en commun, en scellant des contrats juridiques comme le PACS ou le mariage, en ayant un enfant) implique d’« être là » dans un futur plus ou moins proche, c’est-à-dire signifier à l’autre « si tu as besoin de moi, je serai là », et inversement « si j’ai besoin, je pourrai compter sur toi ». En ce sens, une relation dans laquelle l’engagement est fort est supposée offrir une certaine protection et permettre aux partenaires de développer un sentiment de sécurité (évidemment, ce n’est pas forcément le cas : dans des relations d’emprise amoureuse ou de violences conjugales, les deux partenaires ne sont ni protégé.es ni en sécurité, au moins l’un.e des deux est en danger).

 

Comment expliquer que certaines personnes évitent l’engagement dans les relations amoureuses ? Ont-elles peur de l’engagement ?

  • Certaines personnes n’ont pas besoin de cet engagement. Parce qu’elles peuvent compter sur d’autres personnes (elles ont des liens d’amitié très fort, des liens familiaux très forts) et qu’elles ne voient pas ce qu’elles gagneraient à devoir se montrer disponibles pour une nouvelle personne.
    Cette situation est tout de même très rare, notamment en raison de la norme conjugale et de la forte pression sociale qui pèse sur les individus pour qu’ils vivent des « histoires d’amour ».

  • Certaines personnes pensent ne pas être capables d’« être là » pour l’autre (et ne le seraient effectivement peut-être pas). Parce qu’elles souhaitent (ou ont le sentiment de devoir) s’occuper d’autres personnes qui prennent une place déjà très importante (leurs enfants, leurs parents, un frère ou une sœur malade…)

  • Certaines personnes pensent ne pas être capables d’« être là » (et ne le seraient effectivement peut-être pas). Parce qu’elles se sentent instables psychologiquement (phases de dépression, d’angoisse, délirantes ) et que leur priorité (consciente ou inconsciente) est de survivre.

 

Peur de l'engagement

 

Pourquoi les hommes sont-ils davantage concernés par la peur de l’engagement que les femmes ?

  • Même si le couple demeure, d’une manière générale, très valorisé, il est possible pour un homme d’avoir le sentiment de réussir dans la vie sans être engagé dans une relation sérieuse (réussite professionnelle, militantisme…), au moins à certains âges de la vie (notamment au cours de la jeunesse). À certains moments, certains hommes peuvent avoir le sentiment d’avoir « plus à gagner » en évitant les relations de couple et en nouant d’autres types de relations (relations d’un soir, « plan cul »…). La situation est différente pour les femmes : le célibat demeure pour elles davantage stigmatisée (ce sont les figures de la « vieille fille », « de la tante à chats » etc.)

  • Les femmes ont tendance à être davantage éduquées à prendre soin des autres, c’est-à-dire à se montrer présentes si leurs proches ont besoin d’un soutien matériel ou émotionnel. Ainsi, quand bien même elles se sentent mal psychiquement, elles vont moins avoir tendance à se sentir incapables d’ »être là » pour un.e partenaire (même si dans les faits, il arrive qu’elles se heurtent à de grandes difficultés, notamment en cas de dépression, d’addictions etc.). Dans certains cas, « être là » pour quelqu’un d’autre peut même momentanément calmer leurs angoisses ou leur apathie.

 

Si vous voulez aller plus loin sur la question de la peur de l’engagement, vous pouvez lire cet article.


Si vous avez peur de l’engagement ou que vous fréquentez quelqu’un.e qui a peur de l’engagement, n’hésitez pas à prendre rendez-vous  ma pratique de la sociothérapie est spécifiquement pensée pour adresser ce type de problématiques 🙂