Un type de thérapie qui :
La sociothérapie emprunte à la psychologie le dispositif d’entretiens cliniques, certains tests psychométriques, certaines techniques issues des TCC (Thérapies comportementales et cognitives) et un ensemble de connaissances :
La sociothérapie emprunte à la sociologie ses grilles de lecture, dont notamment :
L’usage thérapeutique de la sociologie reste encore en France (mais aussi à l’international)
très minoritaire. Il n’existe pas encore de professionnel.les de la sociothérapie suivant des règles unifiées. En revanche, des sociologues ont déjà pointé du doigt les potentiels thérapeutiques de la sociologie.
Concrètement :
La sociothérapie repose sur un dialogue permanent entre savoirs expérienciels et savoirs académiques. Ce n’est pas la sociothérapeute qui « sait » et vous impose une vérité : ce procédé peut être extrêmement violent, en particulier si les analyses contredisent l’expérience vécue par la personne concernée. C’est plutôt la mise en commun des connaissances – des connaissances détenues par la sociothérapeute et des vôtres – dans le but d’apporter les ressources adéquates pour vivre de façon la plus apaisée possible.
De mon côté, je mets à votre disposition les connaissances que j’ai pu accumulées au fil de mes entretiens (d’abord dans le cadre de mes recherches universitaires en sociologie et notamment au cours de ma thèse, puis dans le cadre de ma pratique de la sociothérapie). Autrement dit, je pratique la psychoéducation mais aussi la socioéducation. Je les mets à disposition de différentes manières :
De votre côté, vous disposez d’une connaissance exceptionnelle et incomparable sur vous ! Personne à part vous ne peut dire ce que vous vivez ou ce que vous ressentez. Le rôle de la sociothérapeute est simplement de vous proposer des pistes pour vous aider à y voir plus clair. Mes interventions sont toujours des suggestions et vous devez vous sentir libres de me contredire ou de me corriger. La sociothérapie (comme les autres thérapies d’ailleurs) est une alliance entre vous et la sociothérapeute : lorsque vous n’adhérez pas à mes analyses, il ne faut pas hésiter à l’exprimer ! Vos rectifications me permettront de vous proposer d’autres pistes et de vous apporter une aide plus efficace.
La sociothérapie vous permettra de :
La sociothérapie est une thérapie fondée sur la parole. À la différence d’autres types de thérapies dans lesquelles le ou la thérapeute parle très peu (pour favoriser l’exploration de l’inconscient par exemple), la sociothérapie ne repose pas sur un tel principe.
Inspirée de la méthode des entretiens semi-directifs, la sociothérapie inclut la formulation de relances, de questions et de pistes d’analyse de la part du ou de la thérapeute. À tout moment, vous pouvez refuser de répondre et/ou choisir de changer de sujet sans vous justifier. Mes interventions servent à alimenter l’échange et à l’orienter dans différentes directions pour tester des interprétations.
C’est en cela que la sociothérapie se distingue de l’introspection solitaire. La relecture de sa trajectoire se fait face à un interlocuteur ou une interlocutrice et l’objectif est de tirer au mieux profit de cette présence !
Le carnet des émotions est un petit carnet que vous avez choisi (le format, la couleur, le type de papier doivent vous plaire), pratique à transporter avec vous, qui vous appartient et qui est personnel : cela ne signifie pas que d’autres personnes ne peuvent pas lire certains passages mais uniquement si vous le décidez.
Ce petit carnet émane de votre intériorité. Ainsi, il ne doit pas nécessairement être verrouillé et caché car il peut être utile pour entrer en relation avec les autres, pour créer de la proximité mais personne n’a le droit de se l’approprier ou de le consulter sans votre permission, autrement il s’agit d’une intrusion.
Ce petit carnet doit vous permettre d’apprendre à laisser pénétrer des personnes dans votre intimité pour ne pas souffrir de solitude mais de façon contrôlée, c’est-à-dire en conservant votre propre identité, sans vous perdre dans les attentes extérieures et sans fusionner avec l’autre jusqu’à produire une entité indifférenciée. Vous pouvez lire quelques lignes à voix haute parce que vous souhaitez partager certaines choses avec une ou plusieurs personnes de votre entourage, vous pouvez demander qu’elles lisent elles-mêmes certains passages. Il est indispensable de dire à votre interlocuteur ou interlocutrice de respecter les limites que vous lui avez fixées de façon à ce que vous puissiez faire confiance – en particulier si vous avez vécu par le passé des relations d’emprise.
Ce carnet des émotions est utile dans deux situations : lorsque vous estimez rencontrer des difficultés pour ressentir des émotions ; lorsque vous estimez rencontrer des difficultés pour exprimer vos émotions.
Dans le premier cas, il vous servira à mieux vous comprendre et vous permettre de reconnecter progressivement votre corps et votre esprit. Dans le second cas, le support écrit vous fournira un élément sur lequel vous appuyer pour communiquer.
Dans les deux cas, je vous propose de réaliser le plus souvent possible le petit exercice suivant (en fonction de votre propre trajectoire, de vos problématiques, de la réalité de votre vie quotidienne, je pourrai vous proposer des variantes de cet exercice, ou certaines petites activités complémentaires, mais il s’agit là d’un exercice socle qui convient pour commencer la majeure partie du temps) :
Si vous êtes peu à l’aise avec l’écrit et que l’oralité fonctionne mieux pour vous, vous pouvez vous enregistrer.
À la fin de la journée, asseyez-vous et prenez quelques minutes pour repenser au déroulement de votre journée en essayant d’identifier les situations qui ont eu un effet sur vous (positif ou négatif). Listez-les et choisissez une.
Par exemple, vous avez rigolé, vous avez senti brusquement une chute ou au contraire un regain d’énergie, vous avez eu peur, etc. Dans la majeure partie des cas, vous aurez au moins rencontré une situation de ce type (le plus souvent vous en aurez rencontré plusieurs).
Cependant, si vous êtes déprimé.e et que votre dépression s’exprime par une apathie, une fatigue continue ou un état de confusion perpétuel (voile devant les yeux, difficultés à réfléchir, impression de lenteur), il est possible que vous ayez vécu votre journée de façon constante sans aucune perturbation (ni positive ni négative). Si vous êtes concerné.e, reportez-vous au cas 2. Cet exercice ne sera toutefois certainement pas suffisant et il pourrait être particulièrement bénéfique pour vous de recevoir une écoute et des conseils personnalisés dans le cadre d’une thérapie de votre choix (sociothérapie, psychothérapie, psychanalyse, consultation d’un.e psychiatre etc.)
Manifestement, vous avez pris l’habitude de réfréner vos émotions et vous vivez désormais en état de déconnexion : votre corps et votre esprit sont dissociés. Cet exercice est un travail sur les pensées. Pour qu’il soit pleinement efficace, il est important de le compléter avec des exercices sur le corps (le type de travail varie en fonction de la trajectoire de chacun.e et de son profil (quelques idées : thérapies corporelles, yoga, musculation, course à pied, danse, chiropraxie, acupuncture etc.)
Pour vous aider voici quelques exemples d’émotions : tristesse, colère, angoisse, honte, culpabilité, joie, désir, enthousiasme, frustration, déception, fierté, étourdissement, peur, surprise, sidération, confusion, désespoir, rancoeur….
Le tableau analytique est un outil que vous pouvez mobiliser dans des situations extrêmement variées. Le principe est toujours le même mais se décline différemment en fonction de votre problématique. Globalement, le tableau analytique est utile lorsque vous ressentez des émotions que vous ne comprenez pas et qui vous posent problème (soit parce que vous en avez honte ou avez l’impression d’être une « mauvaise » personne à cause d’elles ; soit parce que ces émotions sont handicapantes au quotidien).
Le tableau analytique sert à rassembler un ensemble d’informations à partir desquelles il est possible de réfléchir et de tirer des enseignements. Lors des séances de sociothérapie, je me sers souvent de cet outil.
Lors des séances, je dégage des dynamiques communes qui ressortent de ces situations de non-réciprocité et je propose des pistes d’explications à mes patient.es leur permettant de comprendre les structures de leur attirance afin de pouvoir, à l’avenir, éviter que ces « mismatch » se reproduisent.
Lors des séances, je dégage des dynamiques communes qui ressortent des situations et je propose des pistes d’explications à mes patient.es leur permettant de comprendre leur émotion et en leur proposant des pistes d’action pour modifier ces situations.
La création artistique peut prendre des formes extrêmement variées. Il s’agit de trouver la forme ou les formes qui vous conviennent. Les formes artistiques adéquates pour vous ne sont pas celles où vous avez l’impression d’être « fort.es » (car si vous manquez de confiance en vous ou d’estime de vous, il est possible que vous vous trouviez nul.le partout…).
De plus, il est très important de garder en tête que l’objectif n’est pas de créer quelque chose de « beau », mais de vous exprimer. Régulièrement, répétez-vous que l’objectif est thérapeutique : la création artistique vise à vous sentir mieux ! Vous pouvez donc considérer que votre style est terrible mais choisir l’écriture en constatant que c’est la mise en mots qui vous aide le plus.
Vous pouvez faire deux grands types d’usage de la création artistique :
Vous avez des pensées qui tournent en boucle dans votre tête (vous ruminez), vous ressassez certaines de vos décisions ou de vos actions passées, vous hésitez de façon discontinue sur la bonne façon d’interpréter une situation ou les conduites d’une personne de votre entourage, vous avez des dizaines de pensées simultanées, vous ressentez des émotions que vous ne comprenez pas.
Vous pouvez vous engager dans une pratique artistique pour vous aider à vous débarrasser de ces pensées perturbantes.
Les exprimer permet d’une part de les accepter et de les assumer : vous les prenez au sérieux puisque celles-ci constituent la base de votre création, vous n’êtes donc plus obligé.e de leur consacrer par ailleurs toute votre énergie.
Les exprimer offre d’autre part la possibilité de faire de l’ordre et de séparer les idées et les émotions les unes des autres.
Autrement dit, exprimer ses pensées, ses sensations et ses émotions par la création artistique est une façon de les digérer et de les dépasser.
Dans le cadre de l’usage de la création artistique comme mode de classification, il est encouragé de créer sans modèle : ne cherchez pas nécessairement à reproduire quelque chose, à écrire à la manière de, à imiter un style, à reproduire des modèles…Lancez-vous sans réfléchir, mettez-vous en pilote automatique. Si vous écrivez, laissez aller vos flux de pensées ; si vous dansez, ne pensez pas à vos mouvements… La création artistique est une bonne manière de se découvrir comme sujet, de se forger une idée positive de qui on est et donc de pouvoir s’affirmer.
Vous vous sentez angoissé.e, débordé.e par vos émotions ou au contraire apathique, vide et sans énergie. Vous pouvez vous engager dans une pratique artistique afin d’équilibrer votre état émotionnel.
Dans le cadre de l’usage de la création artistique comme mode de relaxation, il est tout à fait possible de dessiner en copiant des modèles, danser en suivant des chorégraphies, faire de la musique en jouant des morceaux de vos artistes préféré.es. Dans ce cas, le but est surtout de canaliser votre attention sur des opérations spécifiques de façon à « sortir » momentanément de vous. Vous pourriez également faire d’autres activités comme faire du sport, regarder un film, lire un livre. La création artistique est une alternative intéressante car elle demande moins de disponibilité mentale que d’autres activités comme la lecture de romans ou le visionnage de film qui permettent certes de sortir de soi mais qui exigent un niveau de concentration que l’on n’a pas nécessairement dans les moments de mal-être.
Comme les objectifs sont un peu différents, il est possible d’investir des pratiques différentes en fonction de votre besoin du moment. Par exemple, vous pouvez utiliser le dessin comme stratégie de relaxation car copier des photographies vous apaise mais utiliser l’écriture ou la danse comme stratégie de classification des pensées.
L’EFT est un type de thérapie psycho-corporelle qui repose sur la technique du tapping : il s’agit de tapoter sur des points d’acupuncture tout en se concentrant sur ses sensations corporelles, sur ses pensées et sur ses images mentales.
Ce type de thérapie emprunte des éléments aux thérapies cognitives et aux thérapies d’exposition.
Elle est tout particulièrement utilisée pour retraiter les traumas et se débarrasser des symptômes qui en découlent.
Selon l’état actuel des recherches, l’efficacité de l’EFT repose sur plusieurs mécanismes tels que : la désactivation de l’amygdale cérébrale (impliquée dans le traitement des émotions et les réactions face aux menaces) et de l’hippocampe (impliqué dans le stockage des souvenirs) ; la réduction de la production de cortisol ; l’expression des gènes. Mais de nouvelles études sont nécessaires pour comprendre de façon détaillée l’ensemble des processus à l’œuvre.
Empiriquement, l’EFT est particulièrement efficace pour digérer les traumatismes, entre autres parce qu’elle permet une reconsolidation de la mémoire. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous explique un peu plus en détails dans la première vidéo ci-dessous. Autrement, vous pouvez regarder les vidéos ou ouvrages de Jean-Michel Gurret.
Si l’EFT est utile pour traiter ses traumas (mais uniquement dans le cadre d’une thérapie avec un.e professionnel.le afin d’éviter les débordements émotionnels et les phénomènes de décompensation), l’EFT est également efficace pour se stabiliser émotionnellement. Et cet usage ne peut pas avoir d’effet négatif, donc aucun risque à s’en servir seul.e. Dans les vidéos 2 et 3, je vous explique comment pratiquer les rondes et le crochet de Cook.
Lorsqu’au fil de la thérapie, vous ou moi évoquons la possibilité que vous ayez un trouble d’anxiété, un épisode dépressif, un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, un trouble d’usage de l’alcool ou d’une autre substance psychoactive etc., il peut être utile d’utiliser des tests psychométriques validés scientifiquement pour y voir plus clair – en particulier si nous avons un doute. Ces tests complètent nos échanges en séance et servent à orienter une prise en soin adaptée à vos besoins.
Je ne suis pas psychiatre et je ne peux donc en aucun cas poser de diagnostic. En revanche j’ai appris à utiliser ces tests dans le cadre de mes Diplômes Universitaires à l’Université de Paris, tous dispensés par des professeur.es en psychiatrie et je peux donc m’en servir pour adapter notre stratégie thérapeutique ou bien vous orienter vers les professionnel.les de santé adapté.es.
Ces outils permettent notamment de :
Ensemble, nous explorerons les résultats dans une démarche bienveillante, afin de construire un accompagnement sur mesure, en phase avec vos ressentis et vos objectifs.
Par exemple, on peut repenser nos difficultés scolaires :
On se dit j’ai eu des mauvaises notes à l’école toute ma vie non pas parce que j’étais stupide mais parce que :
Par exemple, on peut repenser nos difficultés amoureuses :
On s’aperçoit que l’on s’engage de façon répétée dans des relations amoureuses émotionnellement éprouvantes et destructrices.
On comprend que l’on parvient difficilement à discerner ce qu’est l’amour et ce qu’est la dépendance du fait de la nature des relations avec ses premières figures d’attachement (on m’aime si on a besoin de moi et réciproquement si j’aime j’ai besoin de l’autre pour ma survie).
On en discute avec ses futur.es partenaires, on se crée de solides bases de survie en développant des ressources nombreuses et diversifiées, on désamorce les mécanismes quand ils commencent à s’enclencher…
On peut mieux comprendre des comportements que nous désapprouvons :